Je ne saurais dire exactement ce qui m'a attiré chez ce petit livre. La couverture est assez degueulasse, le résumé inexistant. En le voyant, j'ai immédiatement pensé au poème d'Aloysius Bertrand, du même nom, et aussi, un peu a l'album de Benjamin Lacombe que j'avais acquis une semaine plus tot et que je n'avais pas eu le temps de lire. Je vous en parlerai surement ensuite.
La pièce, à l'instar du conte de Frédéric de La Motte-Fouqué raconte l'histoire d'Ondine, une créature des eaux proche de la naïade, qui tombe eperdument amoureuse d'un chevalier errant. Mais les divinités des eaux voient d'un mauvais oeil l'union de deux êtres appartenant à deux régimes différents. Ondine, forte de son amour pour Hans, défie sa communauté et commet l'irréparable.
Si il la trompe, il mourra, conformément au pacte des ondines.
L'Ondine de Jean Giraudoux est un peu l'histoire de la dialectique sexuée de l'enlisement face a l'inconstance de l'homme. Des hommes...
Ondine aime, et pour plaire à Hans, elle tente de sacrifier sa part de
monstruosité, aspirant ainsi aux régime des mortels. Mais la jeune fille
n'est préparée ni à la cruauté des hommes, ni à leur inconstance.
C'est beau... un petit bijou de tristesse. On a d'abord du mal à se repérer, l'enchainement des actes et des scènes étant ponctué de nombreuses ellipses, mais passé outre ce detail qui par ailleurs ne mine en rien la lecture, la piece nous submerge pour ensuite nous entrainer dans sa cavité. Une véritable descente dans les profondeurs du ventre. J'ai adoré les personnages de ce livre, aucun n'est vraiment détestable, et tous sucitent de l'empathie. On ne peut être que touchée par Ondine, par sa naïveté apparente qui cache une profonde lucidité. On souffre avec elle, pour elle, et surtout pour nous.
Il y a une ondine en chacun de nous. La pièce décrit parfaitement les mécanismes de la passion et offre une vision assez pessimiste de l'amour et des rapports humains que l'auteur nous depeint du point de vue enfantin du personnage principal, completement deshinibé du fait de sa condition de monstre.
La naïveté d'Ondine est desarmante, elle nous berce pour ensuite nous prendre a la gorge sans prévenir, car l'héroïne "grandit" dans la souffrance, faisant preuve, à la fin de la pièce d'une terrible lucidité dont Giraudoux se sert pour faire le procès de l'amour, quête d'une perfection illusoire.
C'est beau... un petit bijou de tristesse. On a d'abord du mal à se repérer, l'enchainement des actes et des scènes étant ponctué de nombreuses ellipses, mais passé outre ce detail qui par ailleurs ne mine en rien la lecture, la piece nous submerge pour ensuite nous entrainer dans sa cavité. Une véritable descente dans les profondeurs du ventre. J'ai adoré les personnages de ce livre, aucun n'est vraiment détestable, et tous sucitent de l'empathie. On ne peut être que touchée par Ondine, par sa naïveté apparente qui cache une profonde lucidité. On souffre avec elle, pour elle, et surtout pour nous.
Il y a une ondine en chacun de nous. La pièce décrit parfaitement les mécanismes de la passion et offre une vision assez pessimiste de l'amour et des rapports humains que l'auteur nous depeint du point de vue enfantin du personnage principal, completement deshinibé du fait de sa condition de monstre.
La naïveté d'Ondine est desarmante, elle nous berce pour ensuite nous prendre a la gorge sans prévenir, car l'héroïne "grandit" dans la souffrance, faisant preuve, à la fin de la pièce d'une terrible lucidité dont Giraudoux se sert pour faire le procès de l'amour, quête d'une perfection illusoire.
En lisant Ondine, j'ai eu l'impression de tomber le masque, de m'incarner pour enfin asseoir le monstre en moi, et d'accepter d'être regardée en tant que tel.
Plus on souffre, plus on est heureux. Je suis heureuse. Je suis la plus heureuse.
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