Qu'est ce que c'est: Elle, c'est l'enfant silence, qui vit dans la maison des loups. Elle voudrait parler, mettre des mots sur ce qui lui arrive mais elle ne peut pas, car elle sait qu'on les séparerait.
La plupart des enfants ont entendu parler du loup, celui que leur parents brandissent comme un grand épouventail à chaque fois qu'ils font une bêtise et dont on a peur mais sans trop y croire.
Ici, il s'agit d'une petite fille, dont on ne connait pas le
nom, une petite fille qui pourrait être n'importe quel gamin prostré dans n'importe quelle cour de récréation. Comme son silence inquiète, on l'emène voir la psychologue de l'école, mais rien n'y fait, l'enfant ne parle pas. Elle cache un secret.
Si les enfants ne croient qu'a moitié au loup, c'est parce qu'il ne l'ont jamais vu pour de vrai.
Le problème avec le loup, c'est qu'il est toujours plus délicat de ne pas en avoir peur quand votre maison se transforme en caverne et que vos parents ont reveti leurs peaux pour mieux vous hurler dessus, la gueule pleine de crocs, et vont jusqu'à vous...
Je m'arrette ici. Vous l'aurez surement compris, ce petit album à pour objet principal la maltraitance des enfants.
Compte tenu du tabou qui orbite authour du thème, et du fait que le livre s'adresse à des enfants, je suppose (mais n'en suis pas sure, la jeunesse ce n'est pas mon fort) qu'il faut être très précautionneux lorsqu'il s'agit de mettre ce genre de sujets à table. Ce que j'apprecie dans L'enfant silence, c'est cette subtilité qui lui y est propre, cette façon de tout dire sans même avoir l'air d'y toucher. Les images parlent d'elle même et le texte ne fait pas tache, pas surjoué non plus.
La plume de Cécile Roumiguière se prête très bien à ce genre d'exercice parce qu'elle allie subtilité et sensibilité à la fois. Le vocabulaire y est simple, à la portée de tous. Il n'y quasiment pas de tournure choquante mais la gravité de la situation est bien présente.
Par ailleurs, j'aime beaucoup comment l'écrivain illustre l'intériorité de l'enfant, sa honte et ses réticences à tout avouer à travers la comptine que cette dernière ressasse mentalement, en y apportant toutes les inflexions propre à la joie et à la tristesse.
Benjamin Lacombe qui vient parfaire le tout, en superposant les illustrations et les ambiances. Son style est en lui même assez glauque, et le travail de la couleur vient corroborrer le malaise de la jeune fille, même si certains moments sont emprunts d'une grande tendresse (comme l'image ci dessus). Je regrette quand même que l'avant dernière illustration n'ai pas été plus... joyeuse?
Enfin, tout ça pour vous dire qu'il s'agit d'un bon album pour aborder le sujet avec les plus jeunes. Si les illustrations peuvent rebuter certains, Cécile Roumiguière a su arrondir les angles pour nous offrir un bijou de douceur et de poésie.
La plupart des enfants ont entendu parler du loup, celui que leur parents brandissent comme un grand épouventail à chaque fois qu'ils font une bêtise et dont on a peur mais sans trop y croire.
Si les enfants ne croient qu'a moitié au loup, c'est parce qu'il ne l'ont jamais vu pour de vrai.
Le problème avec le loup, c'est qu'il est toujours plus délicat de ne pas en avoir peur quand votre maison se transforme en caverne et que vos parents ont reveti leurs peaux pour mieux vous hurler dessus, la gueule pleine de crocs, et vont jusqu'à vous...
Je m'arrette ici. Vous l'aurez surement compris, ce petit album à pour objet principal la maltraitance des enfants.
Compte tenu du tabou qui orbite authour du thème, et du fait que le livre s'adresse à des enfants, je suppose (mais n'en suis pas sure, la jeunesse ce n'est pas mon fort) qu'il faut être très précautionneux lorsqu'il s'agit de mettre ce genre de sujets à table. Ce que j'apprecie dans L'enfant silence, c'est cette subtilité qui lui y est propre, cette façon de tout dire sans même avoir l'air d'y toucher. Les images parlent d'elle même et le texte ne fait pas tache, pas surjoué non plus.
La plume de Cécile Roumiguière se prête très bien à ce genre d'exercice parce qu'elle allie subtilité et sensibilité à la fois. Le vocabulaire y est simple, à la portée de tous. Il n'y quasiment pas de tournure choquante mais la gravité de la situation est bien présente.
Par ailleurs, j'aime beaucoup comment l'écrivain illustre l'intériorité de l'enfant, sa honte et ses réticences à tout avouer à travers la comptine que cette dernière ressasse mentalement, en y apportant toutes les inflexions propre à la joie et à la tristesse.
Benjamin Lacombe qui vient parfaire le tout, en superposant les illustrations et les ambiances. Son style est en lui même assez glauque, et le travail de la couleur vient corroborrer le malaise de la jeune fille, même si certains moments sont emprunts d'une grande tendresse (comme l'image ci dessus). Je regrette quand même que l'avant dernière illustration n'ai pas été plus... joyeuse?
Enfin, tout ça pour vous dire qu'il s'agit d'un bon album pour aborder le sujet avec les plus jeunes. Si les illustrations peuvent rebuter certains, Cécile Roumiguière a su arrondir les angles pour nous offrir un bijou de douceur et de poésie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire