samedi 24 janvier 2015

Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire : Tome 4, Cauchemar à la scierie- Lemony Snicket

Les désastreuses aventures des
Orphelins Baudelaire, intégrale, tome 2
Lemony Snicket
Éd. Nathan, 2014, 580 p.
Quand j'ai vu que Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire avaient été rééditées, et connaissant mon amour pour les jolies couvertures, je me suis décidée à continuer cette saga dont les trois premiers tomes m'avaient laissé un excellent souvenir il y a une dizaine d'année.

Pour ceux qui ne connaitraient pas, voici le fil conducteur de la saga:

Tout commence le jour où leurs parents Baudelaire disparaissent dans l'incendie de leur maison laissant leurs trois enfants à la tête d'une immense fortune. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, leur oncle, le Comte Olaf, compte bien déployer toutes les ruses pour s'emparer de leur richesse.

Nous voila donc repartis pour un nouvel opus des mésaventures de Violette, Klaus et Prunille Baudelaire. Après avoir une fois de plus échappé de justesse aux griffes du comte Olaf, les Orphelins sont confiés à un nouveau tuteur au nom imprononcable, propriétaire des scieries Fleurbon-Laubaine dans la triste bourgade de La Falotte.
Hors de question d'être logés, nourris et blanchis aux frais de l'entreprise. Les orphelins devront travailler pour gagner leur pain, et surtout, réussir à déjouer le dernier coup pendable du comte Olaf.

C'est sans mal que je me suis replongée dans l'univers des Orphelins Baudelaire. La dernière fois que j'en ai eu un entre les mains, je devais avoir douze ans, mais l'auteur nous rappelle l'intrigue, les personnages principaux, enchaine les analepses si bien que j'ai vite retrouvé le fil, que ce soit en terme d'intrigue ou de personnages.
Sur le coup cette petite piqûre de rappel m'a fait du bien, mais quand je pense que l'auteur la réitère a chaque tome, je me dis que ca doit devenir pénible.

Enfin, revenons-en au tome: Sans le trouver très mauvais, je dois dire qu'il ne m'a pas enthousiasmé plus que ça. Le schéma est à peu près le même que dans les trois premiers :

Les orphelins Baudelaire arrivent chez le tuteur (aberrant d'irresponsabilité- eh oui, sinon c'est moins drôle), puis tentent de faire leurs petites vies quand déboule le comte Olaf dans un de ses grotesques déguisements. Comme leur tuteur ne semble pas être disposé a bouger le petit doigt, Violette, Klaus et Prunille allient leurs forces respectives (L'invention, la recherche et la morsure) pour échapper au comte qui, démasqué, finit par filer.


Non pas que cela m'ennuie mais quand l'auteur ne nous donne aucun éléments sortant de ce schéma, ça devient vite plat, et quasi sans interret. Et c'est encore plus énervant quand l'auteur juxtapose des éléments peu crédibles (le coup du chewing-gum... de l'hypnose). On à l'impression que l'auteur s'essaye au fantastique sans grande conviction et le resultat laisse à désirer

Et puis il y a le narrateur, Lemony Snicket lui même, qui se charge de conter les mésaventures des orphelins Baudelaire:

En général j'apprécie le style de Snicket, qui peut se révéler très pince sans rire à certains moments et ce à ma plus grande. Vous n'êtes pas sans l'ignorer, Lemony Snicket est un pseudonyme et qui plus est, un personnage qui n'est pas tout au fait hermétique aux Baudelaire, créé de toutes pièces par le véritable auteur dont le nom m'échappe. J'aime beaucoup l'idée d'intégrer l'auteur à la diégèse. Parallèlement à l'histoire des orphelins Baudelaire est esquissé une autre histoire. Celle de Béatrice,
l'amour perdu de Lemony, et dont la tragique fin semble liée au comte Olaf.
Seulement, Lemony est verbeux, et sa manière d'expliquer tous les termes de plus de trois syllabes d'un ton -que je considère- condescendant m'hérisse. Je sais bien que Les désastreuses aventures des Orphelins Baudelaires sont adressées à un public jeune, mais enfin... On ne peut pas sous-estimer à ce point un enfant. Du coup, certains passages, en plus d'être agaçants trainent en longueur et on a l'impression que Snicket nous donne Cauchemar à la scierie à manger à la petite cuillère.

Déception, donc, pour Cauchemar à la scierie, trop alambiqué pour rien, tant du point de vue de l'histoire que de celui de la narration. Et pourtant, je poursuis la lecture de la saga. Pas tant pour les orphelins (étant donné que la construction de l'histoire est toujours la même) que pour Béatrice, pour  le mystère qui plane sur ses relations avec Lemony et sur les causes de sa disparition.

N.A

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